De plus en plus de personnes choisissent de travailler en freelance. L’étude freelancing édition 2022 réalisée par UCM Indépendants & Unis (organisation représentative des entrepreneurs francophones), révèle une hausse annuelle de 6,7% du nombre de freelances. Mais parallèlement à cette tendance, le CDI (Contrat à Durée Indéterminée) fait aussi l’unanimité depuis toujours.
Beaucoup de travailleurs, principalement les cadres, optent volontiers vers le CDI tandis que ceux qui souhaitent monter leur propre affaire s’orientent vers le freelancing. Et entre les deux se trouvent ceux qui hésitent entre la grande liberté du freelance et la stabilité d’un CDI. Quels avantages et quels inconvénients de ces deux conditions ? Parlons-en.
La liberté du freelance ou la stabilité du salarié ?
La plupart des travailleurs qui choisissent le freelancing sont essentiellement motivés par la liberté et l’indépendance. Être freelance signifie en effet que le travailleur est totalement libre de prendre les décisions relatives à son activité professionnelle. Ainsi, il décide des clients avec lesquels travailler (venant ou non de plateforme de freelances), des missions à prendre en charge, de son lieu de travail (à domicile, dans un espace de coworking, à l’étranger pour les prestations en ligne, etc.). Il décide aussi de son emploi du temps.
Et malgré le développement exponentiel du télétravail ces dernières années, le salarié en CDI ne bénéficie pas de cette grande liberté. Cependant, il profite de la stabilité professionnelle et financière garantie par l’entreprise qui l’emploie. Le salarié perçoit un salaire tous les mois et n’a pas à se soucier de la recherche de missions ou de la signature de contrats. Il a toujours du travail. Le salarié en CDI est également à l’abri des instabilités économiques (sauf cas exceptionnels). Ensuite, le statut de salarié présente quelques avantages non négligeables :
- Salaire minimum
- Congés payés
- Confiance des banques pour les emprunts
- Couverture sociale
- Mutuelle d’entreprise
- Indemnités légales en cas de rupture du contrat par l’employeur…
La solitude du freelance ou la socialisation en entreprise ?
Travailler seul est une des conditions de base du travail indépendant, ce qui est à l’origine d’une certaine solitude.
Les salariés, quant à eux, travaillent habituellement dans les locaux de l’entreprise qui les emploie et y côtoient quotidiennement collègues, collaborateurs, etc. Leur socialisation se fait tous les jours à travers le travail d’équipe, les réunions, les échanges, etc. Cette socialisation développe un sentiment d’appartenance qui est un facteur favorable à la productivité.
Cependant, la solitude du freelance n’en est pas vraiment une. Le travailleur indépendant est en effet régulièrement en contact avec une équipe à distance. Les systèmes collaboratifs d’appel (ex : Zoom, Skype…), sont d’ailleurs très utilisés par les travailleurs indépendants. Certes, le contact physique quotidien n’est pas comparable à celui d’un salarié en CDI, mais la solitude du freelance qui est souvent évoquée n’est pas forcément aussi pesante qu’on ne le pense. De plus, le freelance étant libre dans son emploi du temps, il peut s’organiser pour se socialiser à sa guise, que ce soit dans un cadre professionnel ou pour des loisirs.
En tout cas, être son propre chef et ne pas devoir gérer les humeurs des collègues et des employeurs, n’a pas que des inconvénients. Il ne faut pas oublier que les relations humaines en CDI ne sont pas toujours agréables.
Qui gagne le plus ?
Si 90 % des freelances travaillent à leur compte par choix (source Malt), le salaire n’y est pas étranger car il est clairement plus élevé pour les travailleurs indépendants. En effet, plus ils travaillent, plus ils gagnent parce que le salaire n’est pas fixe comme en CDI. En fonction de son temps et de sa disponibilité, le freelance peut travailler le soir, le week-end, durant les jours fériés, etc. et gagner plus.
De plus, étant donné l’absence d’intermédiaire, le freelance perçoit la totalité des rémunérations négociées avec le client. Et le paiement ne se fait pas forcément mensuellement. En plus d’un acompte payé à la signature du contrat, le freelance facture à chaque fin de mission. Il arrive donc qu’il se fasse payer plusieurs fois dans le mois.
En CDI, la paye arrive mensuellement et le salaire est en général plafonné. Le temps de travail quant à lui, est encadré par des horaires fixes. Un salarié en CDI profite des mêmes « pauses » que la population active en général, à savoir le weekend, les jours fériés, etc.
Gestion administrative : l’autonomie ou le confort des procédures internes ?
Étant à la fois le patron et l’employé, le freelance s’occupe de tout ce qu’il faut gérer autour de son activité, en plus de l’activité proprement dite. Il gère absolument toutes les formalités administratives :
- Prospection et recherche de missions
- Négociation des contrats
- Réalisation des missions conformément au cahier des charges
- Comptabilité
- Déclarations fiscales
- Calcul des taxes et des cotisations.
Et en plus de la gestion administrative, le travailleur en freelance se charge (physiquement ou financièrement) de la maintenance de son équipement en cas de défaillance. Bref, tout cela exige une certaine organisation. Beaucoup de travailleurs indépendants se forment sur les tâches annexes (ex : sur la comptabilité) en plus d’assurer leur cœur d’activité. De plus, il n’a pas à recruter d’autres salariés ou alors il peut faire appel à d’autres freelances.
Le salarié en CDI quant à lui, se consacre uniquement aux responsabilités directement liées à son poste. En effet, les autres tâches sont réparties aux différents services de l’entreprise. Le salarié ne s’occupe donc ni des différentes démarches administratives, ni des contrats, ni des problèmes de moyens techniques, etc.
Le statut de travailleur indépendant présente de nombreux avantages, mais celui de salarié n’a pas non plus que des inconvénients. Le choix dépend en réalité de la personnalité de chacun. Une personne qui n’arrive pas à se discipliner ne peut par exemple pas trouver du plaisir à travailler en freelance. Le choix repose également sur la disponibilité de chacun, sur les projets d’avenir personnels, les rémunérations attendues, etc.
Faut-il mieux recruter un CDI ou un freelance pour votre entreprise ?
Certaines sociétés se questionnent pour savoir s’il est plus pertinent de recruter un salarié en CDI ou un freelance ? Tout dépend du projet ou de la mission qui sera proposée. Si elle est pérenne, étudier un CDI peut être pertinent avec un process de recrutement (etc.). Si c’est du ponctuel (surplus d’activité, développement web suite à la création de site internet par exemple), un freelance peut valoir le coup.
L’Équipe Kisystart
