On a parfois tendance à assimiler les termes freelance et auto entrepreneur, cette confusion est d’ailleurs compréhensible parce que ces deux notions sont effectivement très proches. Cependant, elles se différencient en quelques points et, bien cerner ces derniers, est indispensable pour ceux qui souhaitent devenir travailleurs indépendants. Vous voulez devenir freelance ou auto entrepreneur ? Quelles différences entre les deux ? Voici une explication détaillée mais sachez qu’une plateforme freelance accepte les auto-entrepreneurs.
Freelance et auto entrepreneur : la différence est très nuancée
Les mots freelance et auto entrepreneur n’ont tout simplement pas le même sens. En effet, freelance désigne toute personne qui exerce son activité professionnelle à son compte, c’est-à-dire en tant que travailleur indépendant. Il ne s’agit donc pas d’un statut juridique, contrairement au terme auto-entrepreneur. Ce dernier désigne le statut juridique d’un travailleur indépendant.
En d’autres termes, tous les freelances ne sont pas auto-entrepreneurs. Beaucoup le sont, mais certains optent pour la création d’une société. Dans ce cas, le freelance est chef d’entreprise.
Pour rappel, un travailleur indépendant a le choix entre 4 structures :
- Le régime du micro-entrepreneur (anciennement régime de l’auto-entrepreneur) où le freelance est donc auto-entrepreneur
- L’Entreprise Individuelle (EI)
- L’Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée (ou une SARL si le travailleur indépendant travaille avec un associé)
- La Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle (ou une SAS avec un associé)
Beaucoup de freelances sont auto-entrepreneurs
Beaucoup de freelances, autrement dit de travailleurs indépendants, choisissent le statut d’auto-entrepreneur. Ce choix est en général motivé par la simplicité du régime fiscal de l’auto-entreprise, également appelée micro-entreprise. En effet, simple et flexible, ce statut permet aux travailleurs indépendants de commencer rapidement leur activité.
Les démarches de création sont simplifiées :
- Obligations comptables allégées
- Dispense de TVA
- Possibilité de prélèvement libératoire
- Possibilité de payer les charges socialement tous les mois ou tous les trois mois
Toutefois, l’auto-entreprise n’est pas une forme juridique à proprement parler. En effet, la procédure n’implique pas de création réelle de structure. C’est tout simplement un statut à partir duquel le freelance peut commencer son activité, sans créer d’entreprise.
En tout cas, le statut de freelance en auto-entreprise s’ouvre aux personnes exerçant une activité libérale, commerciale ou artisanale à titre principale ou complémentaire. D’ailleurs, le statut d’auto entrepreneur peut être cumulé avec d’autres activités (sous conditions) On peut notamment être à la fois auto-entrepreneur et salarié, par exemple. Beaucoup d’étudiants cumulent aussi leurs études avec des activités en auto-entreprise.
Quelles autres alternatives pour les travailleurs indépendants ?
À ce stade, vous avez bien compris que pour se lancer en freelance, on a en général le choix entre le statut d’auto-entrepreneur et la création d’une société unipersonnelle. Sachez qu’il y a d’autres statuts juridiques et que les travailleurs indépendants peuvent choisir en fonction de leur projet et de leurs objectifs. Chacun a ses avantages et inconvénients.
Parlons, en premier lieu, de l’entreprise individuelle classique (EI) qui n’implique ni la rédaction de statuts, ni la définition de capital social. L’entreprise se confond alors au freelance qui reste soumis à l’impôt sur le revenu. Il exerce son activité professionnelle en tant que TNS ou travailleur non salarié. En cas de dette en Entreprise Individuelle, les biens personnels du freelance peuvent être saisis parce qu’ils se confondent avec ceux de l’entreprise. Mais pour anticiper ce genre de chose, il est possible de créer une EIRL ou Entreprise Individuelle à Responsabilité Limitée.
D’autre part, le travailleur indépendant peut également créer une EURL, une société unipersonnelle avec un dirigeant unique, à savoir le freelance. Il exerce également en tant que travailleur non salarié. Il est soumis à l’impôt sur le revenu et peut être soumis à l’impôt sur les sociétés. Société à part entière, l’EURL est idéale pour les freelances qui projettent de se développer rapidement. Ce statut ne présente en effet pas de plafond de chiffre d’affaires, contrairement à l’EI. Et il offre la possibilité de réduire les charges des revenus imposables, une option qui n’existe pas en auto-entreprise. Et en cas de faillite, les biens personnels du freelance ayant créé une EURL, ne peuvent pas être saisis.
La SASU (Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle) quant à elle, assimile le statut de président de l’entreprise à celui de salarié. Ce schéma engendre une meilleure protection sociale (par rapport à l’EURL, par exemple). La SASU a aussi d’autres avantages, notamment l’absence de plafond de chiffre d’affaires à respecter et la possibilité de déduire les frais par l’acquittement de la TVA.
L’Équipe Kisystart