Freelance, comment se faire payer ?

Comment facturer en tant que freelance

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Gérer le paiement fait partie intégrante du travail d’un freelance. En effet, contrairement au salarié qui reçoit automatiquement son salaire à la fin du mois, le travailleur indépendant doit gérer facturation ainsi que le paiement et ce n’est pas forcément une partie de plaisir. Si beaucoup de paiements sont effectués sans encombre, les freelances ne sont pas à l’abri des retards de paiement, voire d’impayés. À noter, que la plateforme freelance garantit contre cela. Comment se faire payer quand on est freelance ? Voici quelques conseils.

Quelle option de paiement choisir ?

Le travailleur freelance dispose de plusieurs options de paiement qui présentent toutes des avantages et des inconvénients.

Options de paiement

Avantages

Inconvénients

Chèque

Zéro frais de dépôt sur un compte en banque.

  • Délai d’arrivée par la poste.
  • Attente de compensation du chèque sur son compte bancaire.

PayPal

  • Ouverture gratuite d’un compte.
  • Paiement immédiat possible par voie électronique.
  • Transfert de fonds possible vers son compte bancaire.

Frais relativement élevés

Transfert électronique de fonds

  • Rapidité
  • Facilité
  • Très peu de coûts
  • Transfert entre comptes bancaires (sans intermédiaires)

Délai de 3 à 4 jours pour recevoir les fonds sur son compte bancaire.

Virement bancaire

  • Rapidité 
  • Très peu de coûts
  • Moyen sûr
  • Possible dans le monde entier  
  • Délai de 2 à 5 jours
  • Coût relativement élevé pour les virements électroniques. 

Outil de gestion comptable

  • Rapidité
  • Efficacité
  • Sécurité
  • Suivi des paiements et de la trésorerie
  • Moins de retard de paiement

Utilisation obligatoire d’un logiciel de comptabilité qui comporte des options de paiement.

Bien entendu, il existe d’autres moyens de paiement. À chaque freelance d’en discuter avec le client pour choisir le mode de paiement le plus intéressant pour les deux côtés.

Comment anticiper les problèmes de paiement ?

En général, on peut éviter les problèmes de paiement en les anticipant. En réalité, il faut penser au paiement bien avant de commencer la mission. Quand un client vous présente un projet, faites-lui parvenir le devis avec toutes les conditions de paiement :

  • Tarifs
  • Acompte
  • Mode de paiement
  • Délai de paiement
  • Pénalités en cas de retard de paiement
 
Si vous établissez un contrat de prestation entre le client et vous, cela sera mentionné dedans. Bien entendu, en tant que freelance professionnel, vous avez certainement déjà vos propres conditions. Mais n’oubliez pas que chaque entreprise procède en général de la même manière avec tous ses prestataires. Elles ne peuvent pas toujours faire une exception pour vous. Dans ce cas, même si l’entreprise cliente propose un procédé différent du vôtre, pesez le pour et le contre et adaptez-vous si le mode de paiement en question vous semble fiable et avantageux.

Travailler uniquement pour le compte d’un client fiable permet également d’éviter les problèmes de paiement. Dans cette perspective, vérifiez le profil du client avant toute collaboration. De nos jours, les réseaux sociaux et les réseaux professionnels en ligne (ex : LinkedIn) fournissent de nombreuses informations sur la fiabilité ou non d’un profil. Vérifiez rigoureusement certains détails :

  • Utilisation de photos réelles sur les différents réseaux de communication : au moins plusieurs photos de la même personne, dans des contextes différents (pas toujours devant un fond de studio photo, par exemple)
  • Compte actif et à jour : mise à jour régulière et récente, réactions et commentaires sur les publications, etc.
  • Discussions logiques avec une volonté de présenter son projet et d’en savoir plus sur les méthodes de travail du freelance. Méfiez-vous des « clients » trop pressés de commencer la mission.

Un freelance peut-il demander un acompte au client ?

Demander un acompte est une sorte de garantie pour être payé quand on est freelance. Cependant, « imposer » cette sécurité de paiement au client n’est pas toujours évident. Renseignez-vous avant de le mentionner dans le devis ou le contrat.

L’acompte correspond à une partie d’une somme due, à raison de 30 à 40 %. Il est payé à la signature du devis tandis que le solde est versé soit en cours de réalisation de la prestation (de manière échelonnée), soit à la réception finale du travail confié au freelance. Grâce à l’acompte, le client est engagé dans la collaboration dès le début et le freelance peut ainsi travailler plus sereinement.

Bien qu’il s’agisse d’une pratique courante, certains travailleurs indépendants hésitent à demander l’acompte. C’est cependant une manière d’affirmer son professionnalisme et de se faire respecter. Bien entendu, faire preuve de flexibilité est toujours recommandé. Si le client négocie le montant de l’acompte par exemple, il est toujours possible de trouver un terrain d’entente.

Par ailleurs, il est à noter que l’acompte est habituellement plus difficile à mettre en place quand le freelance travaille pour le compte d’une grosse société. Dans ce cas, l’entreprise a déjà son système de paiement et l’interlocuteur du prestataire n’est pas forcément décisionnaire pour ce genre de chose. Mais il arrive aussi que payer un acompte fasse partie du procédé habituel des grandes structures. Il est même possible d’obtenir un acompte conséquent (jusqu’à 60 %), sans rien demander.

En tout cas, l’acompte est mentionné dans le devis. Signer le devis implique donc lecture et acceptation des conditions de paiement d’un acompte.

La mention des pénalités de retard sur la facture, est-elle obligatoire ?

L’article L441-10 du Code du Commerce encadre les délais de paiement des factures et le non-respect de ces délais engendre des pénalités. D’ailleurs, toute facture (et contrat) adressée à un professionnel comporte obligatoirement le taux d’intérêt qui s’applique s’il y a un retard de paiement. 

D’ailleurs, en cas de défaut de mention obligatoire, l’émetteur de la facture encourt des sanctions. Le Code du Commerce prévoit une amende de 75.000 € pour les personnes physiques. Cette amende peut monter jusqu’à 375.000 € pour les personnes morales.

Quels recours en cas de problème de paiement ?

Être payés en retard ou ne pas être payés du tout pour une prestation déjà livrée est l’une des principales craintes des travailleurs indépendants. Heureusement qu’il y a des recours possibles et le freelance n’est pas obligé de dire adieu à son argent.

La première chose à faire est de relancer cordialement le client en lui envoyant un e-mail pour lui rappeler que le délai de paiement arrive bientôt à son terme (avec la facture impayée en pièce jointe). Bien souvent, le retard est dû à un simple oubli ou à un agenda très chargé du côté du client. Si le client ne réagit pas à cette relance par mail, vous pouvez l’appeler pour en discuter de vive voix en privilégiant toujours le dialogue cordial.

Mais quelle que soit la raison du retard de paiement, il faudra rappeler au client que les pénalités de retard s’appliqueront s’il ne règle pas la facture en temps et en heure. Si le problème concerne le moyen de paiement, le freelance peut lui en proposer un autre.

Quand le délai de paiement est passé, le travailleur en freelance peut passer à la facturation des pénalités de retard (celles qui sont mentionnées sur le devis) et aux procédures de recouvrement. Les pénalités en question comprennent une indemnité forfaitaire de 40€ et des intérêts de retard.

Si aucune des procédures amiables effectuées n’a donné de résultat, il est temps de passer à la procédure juridique en passant notamment par un cabinet de recouvrement. Ce genre de structure évite les procédures juridiques longues et couteuses aux travailleurs indépendants.

Quoi qu’il en soit, quelle que soit le montant de la facture ou le contexte du retard de paiement, il est fortement conseillé de stopper les prestations en cours, en attendant le règlement de la facture.

L’Équipe Kisystart

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